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Ralentissement de l’Économie mondiale, des taux bas voire négatifs en Europe, mais aussi une digitalisation des services bancaires ont amené plus d’une cinquantaine de banques à travers le monde à annoncer de vastes plans sociaux aboutissant au licenciement de 78,000 employés ; crise au sein des banques ?
Il est question du plus vaste plan social depuis 2015.

Une lourde Épée de Damoclès plane au-dessus du système bancaire : sur fond de ralentissement de l’Économie mondiale, de taux bas voire négatifs en Europe, mais aussi une digitalisation des services bancaires, plus d’une cinquantaine de banques à travers le monde ont annoncé de vastes plans sociaux aboutissant au licenciement de 78,000 employés ; selon le groupe financier Bloomberg, il s’agît là du plus vaste plan de licenciements depuis 2015, au cours duquel plus de 91,000 employés furent licenciés.
Le but avoué de ce plan serait de faire baisser les coûts fixes des banques, dont les salaires et loyers représentent une part importante et qui se font tout particulièrement ressentir et devrait prendre une part plus importante en Europe notamment dans les années à venir ; d’ailleurs, et selon les données portées à la connaissance de Bloomberg, plus de 80 % des employés venant à être licenciés devraient l’être dans des banques européennes.

En résumé, et en prenant en compte les chiffres de cette année, ce sont plus de 425,000 employés qui ont été licenciés au cours des 6 dernières années.
Toutefois, ces chiffres sont en dessous de la réalité et ce en raison du fait que les banques ne dévoilent pas l’intégralité de ces-derniers.
La banque Morgan Stanley est la dernière a avoir annoncé son plan d’optimisation qui passera notamment par le licenciement de 1,500 employés ; pour ce qui est de la JPMorgan Chase, les licenciements devraient représenter environ 2 % des effectifs de la banque.

Les chiffres mettent particulièrement en lumière l’impasse dans laquelle se trouvent les banques européennes qui en raison du taux directeur négatif accusent des pertes dans le secteur des crédits immobiliers.
Cette situation ne se retrouve pas aux États-Unis, où le système bancaire fut soutenu par des plans gouvernementaux lui permettant de se remettre assez vite de la crise de 2008, tandis que les banques européennes peinent toujours à s’en remettre et se stabiliser.
En ressort que les grands groupes bancaires européens licencient et vendent une partie de leur activité afin de doper leur rentabilité.

Ainsi, la Deutsch Bank AG, plus grande banque allemande, se trouve en tête de liste des coupes budgétaires prévues.
En effet, elle prévoit de licencier environ 18,000 employés d’ici 2022, mais également de se désengager d’une grande partie de ses investissements.
Pour rappel, l’Allemagne est le pays le plus exposé aux conséquences du taux directeur négatif, car les épargnants de la Deutsch Bank AG détiennent plus d’épargnes que les clients des autres banques.

NDLR : face à une diminution des effectifs des employés de banque et des services bancaires en ligne les remplaçant, l’on peut s’interroger quant à la qualité de service apporté à ceux ne maitrisant pas la langue du pays au sein duquel ils détiennent un compte bancaire.
De fait, et ne serait-ce que pour illustrer l’exemple israélien, les services bancaires proposés en ligne en anglais souffrent d’une approximation dans les traductions des mouvements, mais également d’un accès limité aus services en ligne ; en ce sens, il n’est pas possible pour la majorité des banques d’effectuer un virement en ligne depuis l’interface en anglais ou encore de le confirmer pour peu que l’on ne possède pas un numéro de téléphone israélien sur lequel l’on peut recevoir un code à saisir.

Calcalist

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