Économie

Au terme d’une longue réunion nocturne qui s’est tenue dans la nuit du 26 au 27 mars 2020, un plan d’urgence pour sauver l’économie d’un montant total de 80 milliards de shekels a été voté, dont 10 milliards seront affectés au secteur de la Santé.

Un fonds d’aide aux grandes entreprises sera mis en place à hauteur de 5 milliards de shekels.
Concernant les TPE – Très Petites Entreprises – et PME – Petites et Moyennes Entreprises – sont prévus des allègements en matière de taxe d’habitation (Arnonah) et des reports fiscaux.
Une enveloppe est également destinée à doper la relance du secteur Hi-Tech.
Le déficit budgétaire prévu pour 2020 grimpe à plus de 100 milliards de shekels.

Durant la nuit du 26 au 27 mars 2020 se sont réunis la direction du ministère des Finances, le Gouverneur de la BCI – Banque Centrale d’Israël -, ainsi que le Conseiller économique du premier Ministre, afin de mettre au point un plan de sauvetage de l’Économie israélienne face à la catastrophe économique résultant du confinement.
Il est question d’une enveloppe totale de 80 milliards de shekels : entre 40 et 50 seront sous forme de budget de réserve, tandis que le reste servira essentiellement à financer les reports d’Arnonah et de charges fiscales pour les entreprises.
Parallèlement a cela, a été voté la mise en place d’un fonds supplémentaire d’aide aux grandes entreprises pour 5 milliards de shekels.
Enfin, un autre fonds d’aide aux TPE et PME de 8 milliards de shekels a également été voté.

Ont notamment été prises en compte les craintes légitimes des banques de ne pas se voir rembourser les concours bancaires venant à être octroyés aux entreprises et la nécessité de mettre en place un filet de protection permettant d’une part de rassurer les banques et autres instituts de financement, et d’autre part de proposer des alternatives étatiques en matière de concours financiers.
En matière de chômage pour les salariés sont prévus : des indemnités plus importantes, des délais de traitement de dossier de demande d’indemnités de chômage plus courts, des droits de demande prolongés en matière de temps ; enfin, l’obligation d’utiliser l’intégralité de ses congés payés avant de pouvoir prétendre aux droits d’indemnités de chômage sera suspendue.
À également été décidé d’octroyer une aide particulière unique oscillant entre 3,000 et 4,000 ILS aux personnes de plus de 67 ans licenciées des suites du confinement imposé dans le cadre de la lutte contre le Coronavirus et ce sans démarches administratives supplémentaires.

Selon les chiffres du ministère du Travail, 732,500 personnes se sont enregistrées au registre du chômage depuis le début du mois de mars 2020, dont 90 % sont en congé sans solde, soit un coût supplémentaire en indemnités de chômage de 9.8 milliards de shekels/mois, ce qui représente environ 0.70 % du PIB.
Pour les indépendants – pas les chefs d’entreprises, mais les chauffeurs de taxi par exemple – qui représentent environ 283,300 personnes, est prévue une aide de 12,000 ILS qui sera versée sur 2 mois – 6,000 ILS/mois, ce qui représente un coût de 3.4 milliards de shekels supplémentaires (environ 0.25 % du PIB).
À noter qu’il s’agît là d’une décision majeure ; de fait, depuis près de 20 ans les indépendants sont en conflit avec l’état afin d’avoir le droit à des indemnités de chômage.
Cette décision est toutefois ponctuelle, l’État ne souhaitant pas prolonger ces indemnités de chômage pour les indépendants par la suite.

Concernant le secteur de la Santé, ce-dernier recevra dans un premier temps entre 1 et 2 milliards de shekels afin de lutter contre la pandémie, sur un total de près de 10 milliards de shekels.
Par la suite, le budget de la Santé devrait être plus important lors du vote des différents portefeuilles.

Les principaux points de désaccord portaient sur l’aide à apporter aux TPE et PME : tandis que le Conseiller économique du premier Ministre proposait une aide aux entreprises dont la TVA perçue démontrerait une baisse de 50 % du chiffre d’affaires ; le ministère des Finances s’y est fermement opposé, de peur de créer un précédent.
Le compromis trouvé fut donc des reports et allègements – voire des dispenses dans certains cas – en matière de taxe d’habitation (Arnonah), mais aussi de factures liées à la consommation d’eau et d’électricité.

Enfin, le déficit budgétaire devrait dépasser les 100 milliards de shekels en 2020, tandis que l’année débutait avec un déficit de plus de 50.
La dette publique devrait grimper d’environ 10 points, pour atteindre au minimum 70 %, voire plus, du PIB.

1 Comments

Write a comment