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Sur fond de déficit budgétaire se creusant et une situation politique préoccupante faute de gouvernement depuis près d’un an, la BCI – Banque Centrale d’Israël tire la sonnette d’alarme.

Dans son dernier rapport sur la stabilité financière : ” en l’absence de mesures prises par le gouvernement, fort à parier que les obligations d’État soient impactées et que les obligations d’entreprises en soient également affectées “.
La BCI estime par ailleurs que l’actuelle baisse des taux en Israël et plus généralement dans le monde pourrait également faire augmenter les prix de l’immobilier.

Dans son dernier rapport sur la stabilité financière publié le 18/12/2019, la BCI met en garde contre les conséquences néfastes que pourraient avoir une absence prolongée de gestion du budget de l’État, qui pourraient notamment impacter le marché des obligations d’État provoquant par la même une augmentation de la rentabilité des obligations d’entreprises, ce qui ralentirait leur activité.
La BCI estime également que l’actuelle baisse des taux en Israël et plus généralement dans le monde pourrait également faire augmenter les prix de l’immobilier.

Pour rappel, le 17/12/2019, le Professeur Amir YARON – actuel Gouverneur de la BCI – enjoignait le Gouvernement à prendre des mesures drastiques, faute de quoi le déficit budgétaire pourrait grimper à 4.50 % du PIB.
Le lendemain, le rapport sur la stabilité financière publié par la BCI enfonçait le clou, en exposant les effets néfastes d’un déficit budgétaire se creusant, notamment sur l’Industrie israélienne.
Et dans son rapport, la BCI ne mâche pas ses mots ! ” En l’absence de mesures musclées prises par le gouvernement afin de lutter contre le déficit budgétaire, ce-dernier se creusera passablement durant les deux années à venir.
” Si rien n’est entrepris,  fort à parier que les obligations d’État soient impactées et que les obligations d’entreprises en soient également affectées “.
Est également pointé du doigt dans le rapport le fait que les risques sur le Marché obligataire sont sous estimés.

Les économistes de la BCI se sont également interessés au niveau des taux historiquement bas un peu partout dans le monde et tout particulièrement en Europe où le taux directeur est d’ailleurs négatif.

Ils constatent également que les politiques des banques centrales ont changé au cours de l’année 2019 : ” tandis que durant le premier semestre 2019 l’objectif premier était essentiellement de consolider et maintenir la stabilité économique au sein de leurs pays, l’heure est désormais au retour à des politiques expansionnistes. Dans ce contexte expansionniste qui tend à s’accentuer et passant notamment par l’abaissement des taux directeurs et donc des taux d’emprunt faibles, tout laisse à penser que nous allons au devant d’une nouvelle vague de hausse des prix des produits financiers et donc l’augmentation des risques y étant liés “.

Le rapport pointe d’ailleurs du doigt l’une des conséquences immédiates de ces politiques expansionnistes, à savoir ” la brutale augmentation du coût d’achat des obligations d’état en Israël, mais également partout dans le monde, ainsi que la baisse continue des taux d’emprunts depuis le début de l’année en Israël “.

Cette baisse des taux d’emprunt est d’ailleurs selon eux l’une des explications de ” la reprise des coûts de l’immobilier, sans pour autant que nous soyons dans un scénario de bulle en Israël “.

Enfin, cette reprise des prix de l’immobilier sur fond de baisse des taux d’emprunt fait diminuer les risques d’un potentiel scénario catastrophe évoqué dans le précédent rapport de la BCI et dont les déclencheurs étaient une baisse abrupte des prix de l’immobilier et des obligations d’état.

Calcalist

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