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De grandes enseignes bancaires israéliennes sont actuellement au coeur de scandales liés à des faits d’évasions fiscales aux USA.
Sur le banc des accusés les banques Leumi, Hapoalim et Mizrahi-Tefahot qui risquent une amende de 5 milliards de shekels ; à la charge de leurs clients ?

À la mi-août 2018, les banques devraient présenter leurs bilans pour le second trimestre 2018, avec un bilan mitigé attendu pour les banques Hapoalim et Mizrahi-Tefahot soupçonnées d’avoir permis l’évasion fiscale de plusieurs millions d’USD.

L’affaire remonte à plusieurs années, plus de 10 ans.
Au terme d’une enquête menée par plusieurs administrations américaines, dont le ministère de la Justice, l’Administration fiscale, etc… semble que plusieurs grandes banques auraient permis à leurs clients d’enfreindre la loi.
Parmi les 15 banques sur le banc des accusés, 3 sont des banques israéliennes – Leumi, Hapoalim et Mizrahi-Tefahot.

Après que ces différentes administrations aient pu mettre en lumière les montages permettant l’évasion fiscale, la banque Leumi a été contrainte de négocier en 2014 une amende de 270 millions d’USD.
Toutefois, les frais juridiques engagés ont fait grimper la note à plus d’1.5 milliards de shekels, ce qui eut des conséquences importantes sur les bénéfices de la banque, entraînant de nombreuses plaintes contre la direction qui en était responsable.

Dans le cadre des enquêtes dont les banques Hapoalim et Mizrahi-Tefahot font l’objet, ainsi que les autres banques israéliennes, l’on remarque que ces-dernières mettent des fonds de côté depuis plusieurs trimestres afin de faire face à une éventuelle amende à payer, ce qui n’est pas sans conséquences sur leurs bénéfices.
En ce sens, la banque Hapoalim a déjà immobilisé 365 millions d’USD depuis le début 2017, mais ce n’est probablement pas la fin. Dans son dernier rapport publié en mai, la banque note qu’ “à ce stade, elle n’est toujours pas en mesure d’évaluer l’étendue de son exposition et ses implications financières”.
Dans ce-dernier, la banque a établi un certain nombre de scénarios possibles sur la manière dont l’enquête se terminera et sur les implications financières en découlant ; les dispositions prises jusqu’à présent concernent «le plus modéré des scénarios envisagés».
Fort à parier que son bilan trimestriel à venir fera état d’immobilisations supplémentaires.

Concernant la Mizrahi-Tefahot, cette dernière a dernièrement refusé de payer un premier acompte de 342 millions d’USD ; selon elle, son amende devrait être moindre.
À ce stade, elle a mis 45 millions d’USD de côté.
Et de déclarer que “la lettre du représentant du département américain de la Justice a demandé cette somme sans aucun détail justifiant ce montant”, avant de répondre aux autorités américaines, que “tout calcul raisonnable mène obligatoirement à un montant nettement inférieur”.
À noter que le montant demandé correspond à environ 10 % du Capital de la banque.

La banque a d’ailleurs repoussé de quelques jours la publication à venir de son bilan et ce certainement afin de réévaluer ses immobilisations à la hausse, face à des estimations premières d’amende à venir trop faibles.
Ceci aura bien évidemment des conséquences néfastes sur ce bilan.
Pour ce qui est de l’Hapoalim, son amende devrait également être supérieure à ses prévisions et devrait être aux alentours des 2.25 milliards de shekels.

Entre l’amende payée par la Leumi et celles à venir pour les banques Hapoalim et Mizrahi-Tefahot, le total payé à l’Administration fiscale américaine devrait atteindre les 5 milliards de shekels !
Quel impact pour les clients de ces enseignes ? Vraisemblablement seuls les bilans seront affectés avec une baisse des dividendes distribuées ; semblent que seuls les actionnaires seront touchés.

En attendant, les actions des deux banques sont en chute, avec une chute de 7 % pour la Mizrahi-Tefahot.

Ynet

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