Goldman-Sachs

Dans sa dernière étude publiée, la banque d’affaires Goldman-Sachs fait part de ses prévisions sur le devenir du shekel.
En l’absence d’intervention de la BCI – Banque Centrale d’Israël -, “le shekel continuera de se renforcer et de manière significative”.

“Jusqu’à présent la BCI à fait en sorte de veiller à un seuil plancher en matière d’USD-ILS, mais ce dernier a craqué fin août 2020”.

Dans sa dernière étude publiée au sujet du cours des devises, la banque d’affaires Goldman-Sachs fait part de ses prévisions sur le devenir du shekel.
Ce-dernier devrait continuer de se renforcer et ce après que le seuil plancher de 3.40 ait été franchi fin août 2020.
Selon Zach PANDL, analyste devises au sein de Goldman-Sachs, “rien ne laisse pourtant à ce stade supposer d’un changement de la politique monétaire de la BCI”.

En dépit de la faiblesse momentané de l’USD au cours des dernières semaines – rappelons qu’il est à son plus bas niveau atteint au cours des 9 dernières années – le shekel reste toutefois stable face à ce-dernier avec un cours actuel aux alentours des 1 USD = 3.40 ILS.
Cette tendance est d’ailleurs saluée dans le rapport publié par la banque d’affaires qui y voit une volonté de la BCI de maintenir un taux de change plancher en dessous duquel elle ne souhaite pas descendre mais qui est toutefois remis en question par la capacité et les outils de la banque centrale à contrecarrer la politique monétaire expansionniste des États-Unis.

En matière d’explications quant aux causes ayant permis la chute de l’USD, PANDL peine à les trouver et justifie la baisse de l’USD de par le phénomène de “fin de mois”.
De fait, c’est durant la dernière semaine d’août 2020 que l’USD a chuté à un cours de 3.3596 ILS, soit une chute abrupte au regard de la progression de l’ILS face à l’USD depuis le début 2020, à savoir 3 % en 8 mois ; il y a donc eu une véritable anomalie dans la progression de l’ILS au cours de la dernière semaine du mois d’août.

Au sein de Goldman-Sachs l’on estime toutefois qu’en l’absence d’intervention musclée, ou non, de la BCI, la pression sur les taux de changes continuera à être forte avec un shekel persistant à se renforcer face aux principales devises, notamment le dollar américain.

Ils voient également dans le fait que la BCI ait permis à l’USD/ILS de casser la barrière plancher de 3.40 un aveu de la part de la banque centrale quant au fait qu’elle a également identifié les forces en présence et qu’elle envisage éventuellement une baisse supplémentaire de l’USD.

Même constat en Israël où les économistes rappellent que la BCI a dernièrement fait des achats massifs de devises afin de freiner, ou tout du moins ralentir, l’appréciation de l’ILS face aux autres devises.

Le stock d’USD actuellement détenu par la BCI a atteint un taux record de 157 milliards d’USD, poussant ses décisionnaires à provisoirement freiner les achats de devises ce qui explique la chute de l’USD.

Du côté des autres devises, l’USD s’est également passablement déprécié face à l’EUR pour atteindre dernièrement un taux de 1 EUR pour 1.18 USD, tandis que jusqu’à la fin mai il peinait à se maintenir au seuil de 1.10 USD avec notamment son plus bas niveau atteint le 19/03/2020 avec un cours à 1.06 USD.

Face à l’ILS et après avoir tutoyé les 4.06 ILS aux alentours de la mi-août, l’EUR arrive à se maintenir aux alentours des 4 ILS avec un cours ayant oscillé entre 3.97 et 4.01 ILS au cours de la première semaine de septembre 2020.

Rappelons que début mars, la FED – banque centrale américaine – abaissait à 2 reprises son taux directeur donnant enfin à TRUMP – qui demandait cette baisse depuis longtemps à POWELL, pour pouvoir mener pleinement sa politique économique et disposer des armes nécessaires dans la guerre commerciale menée contre la Chine.

Or, cours d’une devise et taux directeur sont intimement liés, ce qui explique également la baisse de l’USD permettant par la même aux États-Unis d’être plus compétitifs dans les échanges commerciaux internationaux.

Enfin, cette baisse de l’USD pénalise les entreprises israéliennes, particulièrement celles issues du secteur de la Hi-Tech qui vendent leurs services en USD et dont les revenus traduits en ILS baissent en raison d’un cours de l’USD en baisse.