FED

Contre toute attente, la FED – Réserve Fédérale des États-Unis – vient d’abaisser son taux directeur au seuil critique de zéro, mettant les projecteurs sur le taux directeur en Israël.

Simple réaction au Coronavirus et visant à rassurer les marchés ou baisse inéluctable en raison du contexte économique mondial ?
Pour rappel, TRUMP enjoignait depuis longtemps la FED à abaisser son taux directeur qui, il y a peu encore, était à plus de 2 %.

À quel point le Coronavirus est-il responsable de la baisse du taux directeur de la FED ?
Il est vrai que la FED a surpris avec une baisse de 0.50 % de son taux directeur début mars, ramenant ce-dernier à 1 %, avant de le passer à 0 % mi-mars 2020, soit moins de 2 semaines après.
Toutefois, l’épidémie n’est que l’une des composantes d’une décision qui semblait inéluctable.
De fait, le Coronavirus semble n’être que l’acmé d’une situation économique mondiale déjà tumultueuse.

La décision de la FED est la conséquence de nombreux facteurs : en 2019, était observé un ralentissement des échanges commerciaux, notamment des exportations, mais également des faiblesses au sein du secteur industriel.
Les marchés s’attendaient à ce qu’un accord mettant fin à la guerre commerciale opposant la Chine aux États-Unis permette un rebond…mais ce-dernier n’est jamais venu.
Par ailleurs, Bernie SANDERS, l’un des principaux candidats en lice à la présidence des États-Unis, exacerbe les craintes des marchés, ce-dernier ayant un agenda social différant passablement de celui de Donald TRUMP, souhaitant notamment rehausser la fiscalité sur les sociétés.

Donald TRUMP, qui enjoint depuis longtemps la FED de donner aux États-Unis les armes nécessaires pour lutter d’égales à égal à leurs concurrents en abaissant le taux directeur, n’est pour autant pas satisfait et appelle à de nouvelles baisses de ce-dernier.
Il est vrai qu’un taux directeur à la baisse dope les investissements, mais également les exportations et donc l’Économie d’un pays ; or, TRUMP a notamment été élu pour redonner ses lettres de noblesse à l’Économie américaine.

Concernant l’Économie israélienne, la baisse du taux directeur de la FED aura des répercussions.
Avec un taux à 0.25 %, le taux directeur de la BCI – Banque Centrale d’Israël – est réputé comme très élevé, alors que paradoxalement il est à un niveau historiquement bas.
Par ailleurs, l’inflation est quasi-nulle en Israël et ce depuis bien longtemps ; la seule chose maintenant cette dernière légèrement au-dessus du zéro, est la perspective d’une augmentation du taux d’imposition en Israël courant 2020.
Dans la mesure où la BCI s’est fixée un objectif d’inflation à 2 %, elle ne pourra rester sans agir et devra obligatoirement abaisser son taux directeur.

Enfin, il est vrai que depuis le début de la crise planétaire du Coronavirus, mais également l’abaissement du taux directeur de la FED, le shekel s’est retrouvé pas mal balloté, mais globalement en baisse.
Toutefois, ce-dernier n’a eu de cesse de se renforcer tout au long de l’année 2019, si bien que la BCI avait déjà intériorisé l’inéluctable baisse à venir de son taux directeur, tentant de la repousser tant que faire se peut par des achats massifs d’USD.
Cependant, une fois la crise du Coronavirus passée, semble évident que l’ILS reprendra sa hausse.
Pour toutes ces raisons, la BCI n’aura pas d’autre choix que d’abaisser son taux directeur.

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