taux directeur

La rémunération des placements bancaires – comptes à terme – a baissé au cours des deux derniers mois, bien que la Banque Centrale d’Israël ait maintenu son taux Directeur. Du côté des emprunts bancaires, les taux sont stables.

Début janvier, la Banque Centrale d’Israël abaissait son taux Directeur de 0,25 point pour le ramener à 4.50 %, laissant présager des baisses supplémentaires.

Lors de l’annonce de la baisse, elle avait également évoqué des baisses supplémentaires au cours de l’année pour une baisse globale d’un point en 2024.

Cependant, près de quatre mois plus tard, la baisse ne s’est pas poursuivie et, selon les estimations, elle ne devrait pas venir aussi rapidement que prévu.

En effet, l’inflation n’est pas encore totalement maîtrisée, la guerre et ses conséquences économiques rendant la tâche difficile.

C’est dans ce contexte de stagnation, que la rémunération des placements bancaires continue de baisser.

Selon les données de la Banque Centrale d’Israël, la rémunération moyenne des placements aurait diminué de 0,20 points entre janvier et mars 2024, tandis que le taux Directeur est resté inchangé.

Dans le passé, les banques avaient fait savoir que les “Obligation zéro-coupon” était l’indice clef dans la tarification de la plupart des placements ; toutefois, selon la Banque Centrale d’Israël, il n’y a eu aucun changement entre janvier et mars sur cet indice, avec une rémunération moyenne à 4.02 % en mars, exactement comme en janvier.

Apparaît donc que les banques continuent d’user de leur position de force afin de doper leurs bénéfices.

La baisse se fait principalement ressentir sur les placements à taux variable.

Ainsi, par exemple, sur les dépôts à taux variable de 6 à 12 mois, le taux d’intérêt moyen était de 3.81 % en mars contre 4.04 % en janvier, soit une baisse de 0,23 point.

Sur les dépôts à court terme, d’une durée allant jusqu’à un mois, la rémunération a diminué en moyenne de 0,19 point pour atteindre 2.36 %.

Pour autant, et à contre-courant, nous notons que sur les dépôts de 1 à 3 mois, la rémunération moyenne a augmenté de 0,18 point entre janvier et mars pour atteindre un taux moyen de 3.45 %.

Concernant les placements à taux fixe, la baisse est plus légère.

Sur les dépôts à taux variable de 6 à 12 mois, le taux d’intérêt moyen était de 3.77% en mars contre 3.91 % en janvier, soit une baisse de 0,14 point.

Sur les dépôts de 1 à 3 mois, la rémunération moyenne a baissé de 0,11 point entre janvier et mars.

Notons que la baisse du taux d’intérêt moyen n’est pas nécessairement due à une grille tarifaire officielle du taux d’intérêt sur les dépôts bancaires.

En pratique, la rémunération du placement résulte d’une négociation entre la banque et son client.

L’on peut toutefois supposer que la marge de manœuvre ou la flexibilité qui peuvent être proposées aux clients a été réduite, ce qui conduit en pratique à une érosion du taux d’intérêt moyen sur les dépôts.

Pour la plupart des comptes à terme, les différences entre les banques ne sont pas significatives, mais dans le cas des dépôts à court terme (pour une période allant jusqu’à un mois), il existe des différences considérables, justifiant une comparaison.

Le taux d’intérêt moyen sur ces dépôts était de 2.36 % en mars, mais l’écart entre la banque qui propose le taux d’intérêt en moyenne le plus élevé (la Mercantile) et celle qui propose le taux d’intérêt le plus bas (la Yahav) est de 300 % !

Ainsi, la Mercantile propose en mars sur ce type de dépôts le taux le plus élevé, à savoir 4.16 %.

Viennent ensuite One Zero avec 3.46 % et la Bank of Jerusalem avec 3.07 %.

À contrario, les taux d’intérêt les plus bas sur ces dépôts se trouvent à la banque Yahav, avec seulement 1.36 % en moyenne, suivie par la banque Masad avec 1.60 % et par la FIBI avec 1.89 % ; à noter que les deux premières enseignes – Yahav et Masad – sont des filiales de la FIBI.

Il convient de souligner que les différences ne sont pas seulement entre les banques, mais aussi au sein de ces dernières, entre ses clients.

De fait, ceux disposant de montants importants et/ou conscients de leur capacité à négocier la rémunération du placement bénéficieront d’un taux d’intérêt meilleur que le taux d’intérêt officiel proposé à tous. En témoigne l’écart entre le taux d’intérêt moyen de chaque banque et le taux d’intérêt médian.

Ainsi, par exemple, pour ce qui est des banques Hapoalim et Leumi, le taux d’intérêt moyen sur les dépôts à taux variable pour une durée allant jusqu’à un mois était respectivement de 2.57 % et 2.04 % en mars, tandis que le taux d’intérêt médian y était respectivement de 0.60 % et 0.55 %.

En parallèle, pas de baisse du côté des taux d’emprunts.

Les données de la Banque Centrale d’Israël montrent que le taux d’intérêt moyen sur les prêts aux ménages (hors prêts hypothécaires) était de 9.30 % en mars, similaire à celui de janvier et en légère baisse par rapport à février, où il était de 9.36 %.

Le taux d’intérêt le plus bas est celui de One Zero avec 7.16 %, suivi de la banque Yahav avec un taux moyen à 8.11 %.

Le taux d’intérêt pratiqué le plus élevé continue d’être celui de la Bank Of Jerusalem, avec un taux d’intérêt moyen plus de deux fois supérieur à celui pratiqué par One Zero, à savoir 14.94 %.

Et pour cause, en matière de prêts, la Bank of Jerusalem exerce sur le même modèle que celui des organismes non-bancaires ; le niveau de risque de ses prêts est donc relativement élevé.

Pour autant, et même comparée auxdits organismes, ce taux reste élevé.

Elle est suivie par la banque Mercantile avec un taux d’intérêt de 10.30 %.

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