TVA

Lors de la réunion du Gouvernement consacrée au budget 2024, le Gouverneur de la BCI – Banque Centrale d’Israël – a fait savoir que les mesures proposées, telles que l’augmentation de la TVA “allaient dans la bonne direction”, mais qu’elles étaient insuffisantes.

Il a critiqué la proposition de réduire d’environ 15 % le budget du plan quinquennal destiné à la société arabo-israélienne et a salué les mesures visant à imposer une taxe sur les voyages et une taxe sur le carbone, qui “auraient été nécessaires même sans la guerre”.”Les étapes proposées dans le cadre du budget 2024 vont dans la bonne direction et c’est une bonne chose. Il est très important que ces mesures soient mises en œuvre. Après avoir analysé les mesures proposées, il apparaît toutefois qu’elles restent insuffisantes pour faire face à l’augmentation permanente de 20 milliards de shekels du budget de l’État”, a déclaré le Professeur Amir Yaron, actuel Gouverneur de la BCI, lors de la réunion gouvernementale discutant de la mise à jour du budget de l’État pour 2024.

Le Gouverneur à laissé entendre que le budget actuel soumis au Gouvernement comprend des “ajouts budgétaires” qui ne sont pas liés à la guerre.

En ce sens, il estime qu’il n’y a pas d’échappatoire aux augmentations d’impôts : “l’on peut difficilement imaginer qu’il soit possible de mettre en oeuvre les ajustements susmentionnés sans prendre de mesures visant à augmenter de façon permanente les recettes, à l’instar de l’augmentation de la TVA et d’autres mesures permettant de pallier le différentiel nécessaire à la mise en oeuvre du budget”.

Concernant les augmentations d’impôts et les réductions de dépenses, le Gouverneur a souligné “qu’il est souhaitable de concentrer les ajustements sur les éléments qui ont peu d’effet sur la croissance de l’Économie”.

En ce sens, le Gouverneur a notamment critiqué la proposition de réduire d’environ 15 % le budget du plan quinquennal destiné au développement de la société arabo-israélienne estimant qu’il s’agit là “d’une proposition problématique, dans la mesure où ce budget promeut l’intégration des Arabes israéliens dans la société et l’Économie, qu’il vise à réduire le sous-investissement dans cette société et qu’il a une contribution potentielle importante à la croissance future de l’Économie.

Il convient donc d’envisager d’autres alternatives pour réaliser des économies…

Il a également critiqué l’annulation du programme d’intégration des hautes-technologies de production dans l’Industrie, géré par le ministère de l’Économie.

Concernant les taxes liées aux émissions Carbone et aux véhicules, il s’agit de “mesures qui auraient été nécessaires même sans la guerre”, bien que celle concernant les véhicules électriques “est essentiellement une mesure destinée à préserver les revenus du Gouvernement provenant de la taxation des véhicules”.

Pour ce qui est de la taxe Carbone, “la fiscalité est particulièrement faible sur le Gaz naturel, qui devrait remplacer le Charbon. Notre main ne doit pas trembler : il est vrai que la taxation du carbone rend certains prix plus chers pour le consommateur, comme l’Électricité ; rappelons qu’il existe des mesures supplémentaires qui peuvent être prises pour soutenir les populations vulnérables”.

Selon lui, il est recommandé d‘augmenter la TVA dès 2024, afin de combler le déficit budgétaire au plus vite.

“Avec un déficit important en 2024, il est important que les décisions du Gouvernement en matière budgétaire ne conduisent pas le pays à s’engager sur la voie d’une dette en augmentation continue. De fait, si les marchés avaient l’impression qu’Israël prenait une telle direction, cela pourrait conduire à une dégradation de la note israélienne, à un retour de l’Inflation et à un préjudice à la Croissance future”.

“Même s’il existe des scénarios plus positifs que celui décrit, il s’agit de gestion des risques ; les réactions négatives des marchés ne sont pas toujours linéaires. Il est difficile de prédire quand le point d’inflexion se produira où les marchés réévalueront le risque, toutefois, l’absence de mesures fortes augmente les risques en la matière”.

Concernant le budget de la Défense, le Gouverneur a réitéré sa recommandation d’établir “un comité composé de responsables civils et de la Sécurité qui cartographiera les besoins du pays en termes de sécurité et formulera un plan budgétaire pluriannuel approprié”.

À noter que cette recommandation a déjà trouvé un écho chez le Premier Ministre qui a déjà fait savoir que cette initiative serait mise sur pied, le comité devant rendre ses recommandations sous huit semaines.

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