carte de débit

Tout commence par un banal achat de billet d’avion en ligne pour un montant de 3,500 ILS payé avec une carte de débit, par un client d’El-Al. Dans les faits, son compte a été débité du double, mettant ce-dernier dans le rouge.
Son calvaire aura duré 10 jours pendant lesquels il a été baladé entre la banque et la compagnie aérienne, sur fond de menace de la banque de rejeter ses chèques émis !

Les cartes de débit sont une alternative aux cartes de crédit permettant une meilleure gestion du compte, notamment car les paiements sont débités sans délais sur le compte et non à une date précise du mois comme cela est le cas pour les cartes de crédit.
Ces cartes sont également moins chères – en moyenne aux alentours des 5 ILS/mois – et la BCI – Banque Centrale d’Israël – souhaite les rendre de plus en plus populaires dans les années à venir ; il conviendra cependant de résoudre certains problèmes qu’elles présentent…

Un nouvel immigrant à voulu s’offrir le voyage de ses rêves achetant pour ce faire 3 billets d’avions sur le site en ligne d’El-Al payés avec sa carte de débit Isracard Direct pour un total de 3,423.75 ILS.
Le même jour son compte géré par la banque postale fut débité du même montant, avant d’être débité à 3 reprises de 1,141.25 ILS.
Il se tourne vers sa banque afin de comprendre ces différents débits (près de 7,000 ILS !) qui le mettent au passage dans le rouge ; sa banque le renvoie vers Isracard…qui le renvoie vers El-Al.
La compagnie aérienne le renvoie vers Isracard, etc… avec les temps d’attente que cela implique et la perte de temps à expliquer à nouveau à chaque fois son cas.

Cependant, lors de sa seconde tentative avec Isracard lui est expliqué que lors d’achats de ce type le paiement est exécuté deux fois : une fois comme garantie et une seconde fois comme paiement effectif et qu’il fallait qu’El-Al se tourne vers eux pour valider l’annulation du paiement fait par sécurité.
En ce sens, notre infortuné client se tourne à nouveau vers El-Al qui affirme ne pouvoir autoriser l’annulation du paiement de sécurité arguant ne pas avoir reçu le code de confirmation du paiement…et renvoyant vers Isracard qui a son tour explique que seul El-Al est à même de donner ce code de confirmation !

Tout ce manège dure environ deux semaines, au cours desquelles le compte du malheureux est dans le rouge.
Du fait que la banque postale n’autorise aucun découvert, cette dernière l’informe qu’elle rejettera les chèques émis venant à être présentés pour paiement et l’invite en ce sens à alimenter son compte au plus vite, quitte à emprunter de l’argent à des proches.

Au cours d’une investigation menée par le journal en ligne Ynet, Isracard s’est justifiée en expliquant que pour tout paiement en ligne fait à l’aide d’une carte de débit, quand bien même le paiement ne se ferait pas, une écriture apparaît tout de même sur le compte bancaire du client, impactant par la même le solde disponible du compte bancaire.
Lorsque le paiement est validé ou annulé cette écriture est annulée, ramenant le solde à la normale.

Dans le cas exposé précédemment il s’agit cependant de délais anormalement longs.
Pire, les réactions d’El-Al et d’Isracard sont plus que douteuses ; pourquoi ces-dernières n’ont-elles pas jugé bon de s’investir un peu plus dans l’intérêt de leur client commun, se renvoyant mutuellement la balle jusqu’à ce que la presse s’en mêle ?
Toutefois, chez Isracard on en démord pas “il s’agît de paiements présentés par El-Al et il convient donc de vérifier avec eux. Nous sommes attristés du sort de notre client et lui apporteront notre concours face à El-Al et sa banque”.

Ynet

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