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Selon les économistes de la banque Hapoalim, il est peu probable que la BCI – Banque Centrale d’Israël – laisse le taux directeur inchangé face à une FED le revoyant deux ou trois fois à la hausse.

Les économistes de la banque Hapoalim prévoient que “le taux directeur de la BCI augmentera plus rapidement que ce à quoi ce sera préparé le Marché”, avant de renchérir “il est peu probable que ce-dernier reste bloqué à 0.25 % tandis que la FED réviserait dans le même temps son taux directeur 2 à 3 fois pour le ramener à environ 2 %”.

Selon eux, la BCI a déjà préparé le terrain ; c’est en tous cas ce que laisse penser l’une de ses annonces.
De fait, fin aout 2018 la BCI maintenait son taux directeur inchangé (0.10 %) ; toutefois, elle laissait entendre dans son communiqué qu’elle pourrait réviser son taux directeur à la hausse sous peu et ce du fait qu’elle commence à atteindre ses objectifs en matière d’inflation.
Au sein de l’Hapoalim, l’on estime qu’à ce stade la reprise de l’inflation est encore trop récente pour justifier une augmentation du taux directeur ; toutefois, la question se posera lors des prochaines discussions à ce sujet.

“L’augmentation du taux directeur pourrait provoquer une nouvelle flambée du shekel et donc endiguer l’inflation ; semble que les récentes déclarations de la BCI laissent entendre que cette dernière estime que l’inflation restera dans les objectifs qu’elle s’est fixée”.
Et de poursuivre leur analyse “la BCI estime que la croissance économique est proche de son taux optimal et explique que l’appréciation du taux de change au cours des dernières semaines résulte principalement de l’affaiblissement des devises des marchés émergents”. Toutefois, l’annonce elle-même a conduit à une appréciation du shekel dans les jours qui ont suivi. “Cette appréciation est principalement un effet à court terme, et il est peu probable que les investisseurs misent sur une devise sur le long terme uniquement après que le taux d’intérêt ait été révisé à la hausse”.

Pour eux “l’écart entre les taux directeur de la FED et de la BCI devrait continuer à se creuser d’ici la fin 2018. Par ailleurs, les marchés ont déjà anticipé cette potentielle hausse, ce qui explique les faibles variations des obligations en ILS à court terme. À ce stade, les marchés se sont préparés à une seule augmentation et à un taux de 0.25 % jusqu’au dernier trimestre 2019”.

Les économistes de la banque Hapoalim estiment que le taux directeur devrait être révisé à la hausse d’ici la fin 2018/début 2019.
Ils rappellent également que c’est à cette période que le gouverneur de la BCI va arriver au terme de son mandat et nul ne sait encore qui la remplacera ; à cela il faut rajouter le contexte de l’inflation.
Ainsi, selon eux l’on ne devrait pas être dans un premier temps dans un climat haussier du taux directeur, mais plutôt dans un climat d’attentisme afin d’analyser les conséquences liées à des augmentations supplémentaires.
Enfin, il est évident que la vigueur du shekel entrera en considération lorsqu’il s’agira de rehausser le taux directeur.

Calcalist

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