salaires

Chaque année, le Contrôleur des salaires met en garde contre des salaires illégalement perçus dans différents corps de métiers du secteur public, tandis que les bénéficiaires desdites inégalités qui se font “attraper” présentent à chaque fois leurs excuses à grand renfort de remords et d’excuses.

Pourtant, et en dépit de leurs trémolos, ils se font prendre à nouveau la main dans le sac l’année suivante, si bien que l’on peut légitimement s’interroger sur le caractère dissuasif des sanctions prévues et appliquées dans ce domaine…

“Culot”, pour rester correct, ou plus franchement “foutage de gueule” – qui est d’ailleurs plus approprié dans le cas présent – illustrent parfaitement la mentalité de ceux qui chaque année, ou presque, se font épingler en matière de sommes indûment perçues dans le cadre de leur emploi et issus du secteur public.

Petite précision, mais pas des moindres, le secteur public est financé par l’État – et donc les impôts perçus – qui lui alloue des budgets astronomiques, avec un statut pour ses employés similaire à celui de fonctionnaire en France ; pour ses employés, il s’agit donc là d’une quasi-sécurité de l’emploi.

En 1997, le ministère des Finances a jugé bon de mettre sur pied un organisme de contrôle chargé de contrôler les dysfonctionnements qu’il pourrait y avoir dans le secteur public, notamment en matière de versement de salaires et à raison !

De fait et chaque année depuis sa création, cet organisme a systématiquement pointé du doigt des irrégularités dans ce secteur en matière de malversations.

Ainsi, et selon les chiffres publiés le 18/08/2020, des irrégularités en matière de versements de salaires ont été mises à jour au sein de 75 organismes du secteur public, avec en tête les collectivités locales qui représentent 45 de ces organismes.

11 autres organismes épinglés sont des entreprises gouvernementales, 4 autres liés au secteur de la Santé et 7 dans le secteur de l’enseignement supérieur en Israël.
Et à chaque prise le refrain est le même : ceux s’étant fait attraper la “main-dans-le-sac” présentent avec emphase leurs excuses, n’hésitant pas à sortir les violons… pour se faire à nouveau prendre l’année suivante.
Pour certains, 5 années consécutives (!).

Mais de quelles infractions et mal-versements est-il question ?
Versements de salaires exagérément gonflés, bien au-delà des barèmes autorisés, aussi bien au regard de l’ancienneté que de la qualification ou encore du nombre d’années d’étude.
Versements de primes illégales, abus de biens sociaux et autres réjouissances et avantages….
Or, lorsque ces-derniers se font attraper, eh bien…euh… rien !

Enfin si : pour les cas les plus graves, un petit rappel à la Loi s’impose, avec – pour les cas les plus extrêmes – une restitution des sommes indûment perçues, à l’instar du Directeur de l’une des principales caisses de complémentaire-santé qui a dû restituer un trop perçu de 522,000 ILS ; une bagatelle…

À l’aube de la crise financière sans précédent qui nous guète – certains parlent même d’une crise pire que celle de Wall-Street en 1929 ou encore celle des Subprimes en 2008 – et qui risque de balayer la classe moyenne pour passer à des sociétés binaires avec une majorité de pauvres et une minorité de riches, il convient de lutter contre l’individualisme-roi et de rappeler à la responsabilité collective et au civisme.

Afin de lutter contre ces abus qui sont financés par et donc au détriment des contribuables, il convient donc d’instaurer de réelles sanctions, dissuasives ; voire même d’envisager des peines de prison pour les cas les plus graves.

Pour prendre un sujet d’actualité, à savoir celui de la lutte contre l’expansion de la Covid-19, lorsque l’amende pour non-port du masque est passée de 200 à 500 ILS pour les contrevenants, le nombre d’amendes distribuées a aussitôt baissé ; à croire que des sanctions suffisamment fortes dissuadent même les plus récalcitrants.
Prenons le pari qu’il en sera de même pour ceux abusant honteusement de l’argent publique.

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