FMI

FMI : les économistes du fonds ont publié les conclusions de leur rapport provisoire sur la situation en Israël.

Ils recommandent entre autres à la BCI – Banque Centrale d’Israël – de réduire ses achats de devises afin d’empêcher le shekel de se renforcer et de lutter contre l’Inflation.

Ils ont également recommandé de limiter l’accès aux crédits immobiliers.

Tandis que le Gouvernement prévoyait d’annoncer des baisses d’impôts début février, le Fonds Monétaire International recommande l’exact contraire, à savoir une augmentation des impôts, en particulier pour les déciles supérieurs, tout en étant cependant favorable à la réduction des frais douaniers tout particulièrement élevés en Israël et ce afin d’accroître la compétitivité dans l’Économie.

En outre, les économistes du Fonds demandent à la BCI, dans son rapport annuel provisoire publié le 6/02/2022, de réduire considérablement l’achat d’USD sur le marché des changes, achats qui ont jusqu’à présent servi à empêcher le renforcement du shekel.

Le FMI a par ailleurs salué le traitement par le gouvernement israélien de la pandémie de Covid-19, tant sur le plan de la rapidité de réaction, ainsi que la capacité à obtenir rapidement des vaccins par le gouvernement précédent, que sur le plan de soutien financier de l’Économie.

Dans leur rapport remis au ministre des Finances, ainsi qu’au Gouverneur de la BCI, les économistes du FMI, qui pour rappel constitue l’entité économique internationale la plus prestigieuse au monde, affirment que les impôts perçus en Israël sont inférieurs de 10 % à ceux des autres pays membres de l’OCDE et ne représentent que 30 % du PIB.

Selon eux, l’impôt sur les revenus les plus élevés en Israël est trop faible et devrait être augmenté dès que possible.

Par ailleurs, ils recommandent de supprimer les avantages fiscaux jugés trop favorables dans le cadre des prises de participation au Capital des entreprises.

Les économistes du fonds recommandent également au pays de garder la tête froide quant à sa dette élevée par rapport au PIB et de ne la réduire que progressivement afin de permettre des investissements dans les infrastructures et les projets qui favorisent la Croissance, l’Éducation et encouragent le marché du Travail.

Quel est le vrai cours du shekel ?
Sur le plan de l’Inflation, le Fonds recommande à la BCI de surveiller de près les signes d’Inflation et d’être attentive à une situation qui exigerait des mesures monétaires, telles que des hausses de taux directeur.

Rappelons que le taux directeur est l’un des leviers de contrôle de l’Inflation et de la devise d’un pays : lorsque l’on le réhausse, l’on jugule l’Inflation mais renforce par la même sa devise ; à contrario, lorsqu’il est rabaissé, l’Inflation augmente et la devise est dépréciée.

À ce stade, les prévisions d’Inflation de la BCI pour 2022 restent inchangées à savoir 1.60 %.

Pour ce qui est de la politique monétaire, le FMI est sans appel et estime “qu’il faut complètement arrêter les achats de dollars et permettre au shekel d’atteindre sa vraie valeur à la faveur des forces du Marché, notamment pour lutter contre l’Inflation”.

En ce sens, le Fonds ne soutient pas la position de la BCI qui consiste à affaiblir le shekel par l’achat d’USD, afin de soutenir les exportations classiques.

Sont dites exportations classiques, celles de produits agricoles, manufacturés, etc…hors services et Hi-Tech.

Concernant le marché Immobilier, Le FMI s’inquiète des emprunts colossaux contractés par les israéliens pour acheter des appartements et propose de limiter la capacité des ménages à contracter des emprunts hypothécaires bien au-delà de leur capacité de remboursement.

En ce sens, il conviendrait selon ses économistes, que la BCI ordonne une nouvelle formule de calcul du coefficient d’endettement afin de prévenir le surendettement des ménages.

Cette année, la délégation annuelle du Fonds monétaire international (FMI) était dirigée par Eva Petrova, qui a également remis le document de synthèse initial au ministre des Finances et au Gouverneur de la BCI, à l’issue des réunions de la délégation en Israël. Le FMI devrait publier son rapport final sur l’économie israélienne pour 2021 au cours des mois à venir.

Le ministre des Finances, Avigdor Lieberman, s’est félicité  de “la publication du FMI qui est gage d’une politique budgétaire prudente et responsable basée uniquement sur des considérations économiques et professionnelles, et qui met en lumière la résilience et le dynamisme de l’économie israélienne par rapport aux autres pays développés”.

De son côté, le Gouverneur de la Banque Centrale d’Israël, le professeur Amir Yaron, a tenu “à remercier les membres du FMI pour leur travail minutieux et professionnel au cours de leur venue en Israël. Nous étudierons bien sûr en profondeur le rapport final qui sera publié par la suite, ainsi que les précieuses recommandations faites aux termes de ce dernier”.

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