shekel

La BCI – Banque Centrale d’Israël – actuellement gouvernée par le Professeur Amir YARON a décidé de maintenir son taux directeur inchangé, et ce en dépit de la tendance mondiale, à un taux de 0.10 %.
Suite à cette annonce, l’USD s’est renforcé de 0.30 % et l’EUR de 0.40 % pour atteindre le cours de 3.91 ILS.

En matière de PIB, la BCI a revu ses prévisions à la baisse avec une baisse de ce-dernier de 6 % à la fin 2020, contre des prévisions tablant sur une baisse de 4.50 % fin mai 2020.

Suite à l’annonce de la BCI de maintenir son taux directeur inchangé, l’USD s’est renforcé de 0.30 % pour atteindre un cours de 3.452 ILS, tandis que l’EUR enregistrait une augmentation de 0.40 % atteignant les 3.91 ILS.
À noter que l’EUR s’est également renforcé de 0.70 % face à l’USD pour passer la barre des 1.133 USD, tandis que la Pound prend 0.20 % à l’USD avec un cours de 1.252 USD.

La BCI a décidé de maintenir son taux directeur à 0.10 %, tandis que début avril elle l’avait abaissé de 0.25 % à son taux actuel et ce vraisemblablement pour parer à la crise à venir résultant des mesures prises pour endiguer l’expansion de la Covid-19.
Pourtant, et en dépit d’un semblant de reprise au sortir du confinement, le regain de la pandémie laisse présager une crise économique et sanitaire longue et profonde.

Parallèlement à son annonce, la BCI a fait part de ses prévisions concernant le devenir économique du pays…et ces-dernières sont plutôt pessimistes.
Tandis que fin mai 2020, elle tablait sur une baisse du PIB de 4.50 % pour la fin 2020, elle a revu ses estimations et table dorénavant sur une baisse de 6 %.

Certains acteurs de la place financière israélienne ont un avis mitigé sur cette décision ; bien que comprenant les réticences de la BCI à abaisser son taux directeur, voire à le faire passer sous la barre fatidique du zéro, ils déplorent toutefois le fait que n’ait pas été décidée une intervention accrue sur les marchés passant notamment par l’achat massif d’obligations d’État, ou encore de portefeuilles de crédits, hypothécaires ou non.
Il est important de souligner que pour ces-derniers, la décision de la BCI était attendue, si bien que ce n’est pas tant la décision en matière de taux directeur qui leur importait, mais plutôt l’analyse de la BCI concernant la crise actuelle et sa feuille de route pour y faire face durant les mois à venir.

Rappelons que le pays connaît actuellement un regain du nombre de contaminations laissant présager une possible mise aux arrêts de l’Économie, tout du moins en partie, et se traduisant actuellement par une inflation négative (- 1.60 % annuel à ce stade), un taux de chômage élevé (plus de 20 % de la population active), en plus d’un shekel fort ; trop fort…
En ce sens, la BCI tente de temporiser l’inéluctable, à savoir une nouvelle baisse du taux directeur ; il est d’ailleurs intéressant de voir que les marchés ont déjà anticipé cette future baisse avec des cours équivalants à ce qu’ils seraient une fois la baisse actée.

Enfin, différents acteurs s’accordent à dire qu’il est impensable que la BCI ré-évalue son taux directeur, ce qui serait une erreur en matière de relance et pourrait même la tuer dans l’oeuf.
Semble qu’à ce stade et tant que la pandémie ne sera pas maîtrisée, ou qu’à défaut une approche fataliste et raisonnée décide de faire passer l’Économie au premier plan, le pic de la crise ne soit pas encore atteint ; en témoigne d’ailleurs des prévisions plus pessimistes que celle du mois précédent au gré de la reprise des cas de contaminations.
À ce stade, le déficit budgétaire prévu pour la fin 2020 table sur 12 à 13 % du PIB, avec des prévisions de déflation.
En matière d’indice des prix, ce-dernier reste inchangé pour juin 2020, avec cependant une baisse des prix des fruits et des légumes.

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