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Après avoir déjà immobilisé 3 milliards de shekels au cours du premier trimestre 2020 afin de faire face aux prévisions négatives de l’Économie et aux défauts de paiements de certains emprunteurs, soit environ 1 % du volume global des crédits en cours, a été décidé d’immobiliser une somme supplémentaire suite aux exigences du Superviseur des banques.

Ce dernier estime en effet qu’au regard de la crise économique actuelle, il convient que les banques prennent des dispositions supplémentaires.
Le risque : une absence de bénéfices en 2020 pour les banques.

Les banques israéliennes devraient immobiliser 3 milliards de shekels supplémentaires au cours du second trimestre 2020 afin de pouvoir faire face aux prévisions négatives de l’Économie et à d’éventuels défauts de paiements de la part de leurs clients.

C’est tout du moins le scénario qui se dessine après que la BCI – Banque Centrale d’Israël – se soit tournée vers les banques en leur demandant d’augmenter de façon significative leurs réserves immobilisées et prévues pour parer à ce scénario pessimiste.

Il est évident que cette demande est liée à la crise économique dans laquelle est entré le pays, et plus largement l’ensemble du monde, suite aux mesures de confinement prises pour tenter de parer à l’expansion de la pandémie de Covid-19.
Selon toute vraisemblance, les immobilisations faites au cours du second semestre devraient être au moins équivalentes à celles du premier trimestre, si ce n’est plus.

Pour rappel, les banques ont immobilisé environ 3 milliards de shekels au cours du premier trimestre 2020 afin de faire face aux défauts de paiements de certains emprunteurs, soit environ 1 % du volume global des crédits en cours.
Il s’agit certes là du montant le plus important jamais immobilisé par les banques, toutefois il n’est pas le plus élevé en matière de ratio par rapport au volume global des crédits en cours.

De fait, ce pourcentage se situe entre les 0.70 % immobilisés au cours de l’année 2008 et les 1.30 % immobilisés en 2002.

Les conséquences ne se sont pas faites attendre du côté de la Bourse israélienne avec une baisse de 1.70 % de l’indice des banques concomitamment à l’annonce de la BCI.
L’un des acteurs de la place financière explique que ces chiffres étaient prévisibles en raison de la reprise au sortir du confinement qui s’est trouvée fortement ralentie en raison de la seconde vague de contagion, si bien qu’à ce stade l’Économie n’est qu’à 70-80 % de ses capacités comparativement à ce qu’elle était en 2019.

À noter que l’on observe le même phénomène du côté des banques américaines, où ces dernières ont prévu d’immobiliser des sommes supérieures à ce qu’elles ont immobilisé au cours du premier trimestre ; environ 1.50 en plus en moyenne.
Ainsi, l’on peut logiquement s’attendre à ce que les banques israéliennes immobilisent au minimum, si ce n’est plus, des sommes équivalentes à ce qu’elles ont mis de côté au cours du premier trimestre 2020.

Les banques mettent essentiellement l’accent en matière d’immobilisations supplémentaires sur les prévisions négatives dans différents secteurs de l’Économie.
Concernant les emprunteurs privés, ces-dernières sont à ce stade moins inquiètes, ayant permis à leurs clients de geler les échéances de leurs prêts, si bien qu’à ce stade, les banques n’ont pas encore été confrontées à des phénomènes de cessation de paiements importants ; à ce stade, 600,000 emprunts en cours ont été gelés.

Pour autant, la BCI a demandé aux banques d’augmenter significativement leurs immobilisations dans ce domaine en prévision des dépôts de bilan à venir et ce à la grande surprise des banques qui estiment que les immobilisations faites au cours du premier trimestre sont suffisantes.

Ce à quoi la BCI rétorque que les prévisions économiques sont actuellement pires que celles de mai 2020, mois au cours duquel furent arrêtées les immobilisations.
Du côté des banques, ces immobilisations supplémentaires pourraient se conclure par une année 2020 sans bénéfices…

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