OCDE

L’OCDE prévoit une baisse de la Croissance à un niveau de 2.90 %/an en Israël pour les 2 années à venir.
Elle prévoit également une baisse de la consommation, un ralentissement du marché du Travail, mais aussi quelques échappées à la faveur des exportations de Gaz et d’un taux directeur bas.
Dans son rapport, l’OCDE rappelle que ce ralentissement touche l’ensemble du Globe et qu’une petite reprise devrait se faire sentir à partir de 2021.

Selon les prévisions de l’OCDE, la Croissance devrait être de 3.10 % en 2019 pour Israël avant de chuter à 2.90 % pour 2020 et 2021.
En ce sens, l’Organisation enjoint le gouvernement israélien à adopter une politique budgétaire restrictive, afin de conserver une marge de manoeuvre en cas de ralentissement économique, mais aussi de promouvoir une politique du Travail permettant d’intégrer orthodoxes et arabes au marché du Travail.
Elle recommande également à la BCI – Banque Centrale d’Israël – d’attendre que l’Inflation passe la barre des 1 % avant de rehausser le taux directeur.

À noter qu’il s’agît là du premier organisme économique à revoir les prévisions économiques sous la barre des 3 %, tandis que fin octobre 2019, la BCI prévoyait encore 3 % pour 2020.
Dans son rapport, l’OCDE écrit notamment que “le ralentissement du Commerce mondial aura un impact négatif sur Israël, avec une baisse de la Consommation sur fond de refroidissement du marché du Travail. L’Économie israélienne devrait toutefois être encouragée par les exportations de Gaz et un taux directeur bas”.

En matière de déficit budgétaire, l”OCDE prévoit un déficit de 4.10 % fin 2019, contre 1.10 % fin 2017 et ce en raison d’une augmentation significative des dépenses gouvernementales, mais aussi de grosses coupes dans les taux d’imposition.
Toutefois, le déficit budgétaire devrait être ramené à 3.80 % en 2020 et 3.60 % en 2021.
Concernant la dette de l’État, elle devrait continuer son augmentation et atteindre les 64.50 % du PNB (contre 60.50 % fin 2017).
Le chômage devrait être à son plus bas niveau niveau en 2019 avec 3.90 % de la population active, avant de remonter à 4.10 % en 2020 et 4.30 % en 2021.

Bien que les exploitations de champs de Gaz contribueront à doper la Croissance, la vigueur du shekel conjuguée à la situation géopolitique pourraient la menacer.
Au sein de l’OCDE, l’on recommande d’investir dans les infrastructures, tout particulièrement les transports en commun, mais également dans des plans de formation et enseignement à l’endroit des religieux et des arabes du pays.
Pour l’Organisation, l’un des défis du gouvernement à venir sera d’augmenter les dépenses destinées aux collectivités tout en maîtrisant son budget ce qui selon elle passera par annuler des allègements fiscaux et la création de nouveaux impôts indirects.
Selon elle, la diminution des dépenses passera également par le fait de repousser l’âge de la retraite, de 62 à 67 ans.

Elle met également en garde contre un éventuel ralentissement de la Croissance pour peu qu’Israël ne prenne pas la mesure des nouveaux défis lui étant imposés en matière d’exportations, mais également des mesures à prendre en matière de lutte contre le réchauffement planétaire.

Pour l’ensemble du Globe, l’OCDE prévoit que la croissance des exportations de services et produits sera à son plus bas niveau depuis la Crise de 2008.
Par ailleurs, elle ne prévoit un réveil – et un réveil léger – qu’à partir de 2021.
D’ailleurs, Laurence BOONE, Économiste en chef de l’Organisation, analyse que “le ralentissement des investissements devrait maintenir la Croissance à un niveau extrêmement bas”.
Pour rappel, cette carence d’investissements est le fruit de l’incertitude résultant de la guerre économique opposant la Chine aux États-Unis, mais également le Brexit.

Globes

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