overdraft

Selon les chiffres du BCS, au moins 1.1 millions de ménages israéliens se seraient retrouvés au cours de l’année écoulée au moins un mois en situation d’overdraft, à savoir au-delà de la limite leur étant accordée par leur banque.

Pour 5 % des ménages israéliens, le compte bancaire aurait même été bloqué au moins une fois.
Les ménages arabes se retrouvent en plus grand nombre en situation d’overdraft que les ménages juifs.

Un pays à découvert : 42 % des ménages israéliens se seraient retrouvés au cours de l’année écoulée (2018) au moins en situation d’overdraft ; en d’autres termes, cette situation représente 1.1 millions de foyers soient environ 4 millions d’individus.
Ces chiffres ont été mis en lumière au cours d’une étude menée par la BCI – Bureau Central des Statistiques – et publiée le 10/12/2019.
À noter que cette étude est réalisée chaque année depuis 2012.

Pour son étude, le BCS suit depuis les débuts de cette dernière un échantillon de 4,000 foyers, soient 12,000 individus.
En ressort que 52 % des foyers comptant des enfants en leur sein se sont retrouvés au cours de l’année écoulée au moins un mois à découvert, contre 30 % pour ceux sans enfants.
22 % des ménages ont fait savoir qu’ils avaient vécu au moins 10 mois à découvert au cours de l’année écoulée.
10 % se sont retrouvés à découvert durant une période allant jusqu’à 3 mois et 10 % durant une période pouvant aller jusqu’à 9 mois consécutifs.
Enfin, environ la moitié d’entre eux sont des ménages avec enfants.
26 % de ceux s’étant retrouvés à découvert ont fait savoir qu’ils avaient été contactés une fois par leur banque afin de palier à cette situation ; 7 % témoignent l’avoir été six fois.
Enfin, pour 5 % des ménages israéliens – environ 60,000 – , le compte bancaire aurait été bloqué au moins une fois, dont pour certains – environ 3 % – durant un mois entier.

Environ 27 % des ménages ont un crédit immobilier en cours, avec un solde restant dû moyen de 500,000 ILS ; si l’on segmente la population en fonction de la religion, 31 % des foyers juifs ont un crédit immobilier en cours, contre 4 % des ménages arabes.
Autre fait intéressant, les ménages avec des enfants de moins de 18 ans représentent 44 % de ceux ayant un crédit immobilier en cours, tandis que les familles mono-parentales représentent 27 % supplémentaires.
Pour les ménages sans enfants, seuls 13 à 15 % d’entre eux ont des crédits en cours.

Jusqu’à 5 membres, l’emprunt moyen du ménage grimpe et est fonction du nombre de membres, tandis qu’il chute à partir du 6ème.
Ainsi, seuls 10 % des ménages constitués d’un seul membre ont un crédit immobilier en cours, contre 47 % de ceux comptant 5 membres, tandis que les ménages de plus de 10 membres ne représentent que 14 % de ceux ayant un crédit en cours.

Du côté des crédits à la consommation, 29 % des ménages en ont au moins un en cours d’environ 96.2 millions de shekels, dont 92 % l’ont contracté avec la banque, tandis que le reste est passé par des compagnies de cartes de crédit, d’assurances ou encore des privés.

Pour ce qui est des épargnes, au moins 66 % des ménages comptent au minimum un membre de leur structure ayant une épargne en cours ; d’ailleurs, ce chiffre grimpe en fonction du décile socio-économique.
Ainsi, 87 % des membres des 5 premiers déciles ont une épargne contre 34 % de ceux appartenant au décile le plus bas.

Tandis que seuls 2.50 % de l’ensemble des ménages juifs ne possèdent pas de compte bancaire, ce chiffre grimpe à 13 % pour les ménages arabes issus du décile le plus modeste contre seul 1 % des juifs du même décile.
Mais ces inégalités ne sont pas les seules : sur les 16 % de foyer sans cartes de crédit, seuls 11 % sont juifs contre 5 % arabes, soit environ 50 % des ménages arabes.
En matière d’habitude de paiements par cartes de crédit, 33 % des ménages arabes ont repoussé un paiement contre 11 % des ménages juifs, tandis que 46 % des ménages arabes choisissent de payer en plusieurs fois, contre 15 % des ménages juifs.

Enfin, 36 % des ménages arabes ont été enjoints au moins une fois par leur banque à palier à un découvert contre environ 25 % des ménages juifs ; ils sont également plus longtemps à découvert, à savoir 33 % des ménages arabes pratiquement toute l’année contre 21 % des ménages juifs.

Ynet

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