shekel

Suite à la publication des banques Merrill Lynch et Morgan Stanley le dollar a plongé et avoisine les 3.40 ILS.
“La BCI – Banque Centrale d’Israël – n’a pas réellement l’intention de lutter contre la tendance actuelle” pouvait-on notamment lire dans leur rapport.

Le shekel s’est encore renforcé suite aux recommandations de deux des plus grandes banques au monde, les banques Merrill Lynch et Morgan Stanley.
De fait, ces-dernières recommandent d’investir sur le shekel : “Ne tentez pas d’aller contre le courant, la BCI n’arrêtera pas le shekel”, avant de renchérir “la vigueur du shekel convient à la BCI et cette dernière ne devrait plus entreprendre de plans de sauvetage massif du dollar”.

Ces publications font suite aux rencontres de la BCI avec des représentants de banques étrangères, si bien que l’on peut se demander si la BCI n’aurait pas échoué en matière de communication rendant sa tâche encore plus ardue en matière de cours des devises impactant au passage les exportations israéliennes.
Et la réaction ne s’est pas faite attendre : le 2/03/2018 l’USD/ILS atteignait le cours de 3.44 ILS !

Pour rappel, la BCI s’était ingérée dans le marché des devises au cours du mois de janvier 2018 en achetant la coquette somme de 1.8 milliards de dollars US.
Cette intervention a d’ailleurs été commentée – fait rare – par le Gouverneur de la BCI, le Docteur Karnit FLUG, qui a rapporté différents propos notamment tenus au sein de la commission Monétaire arguant que ces interventions perdaient de leurs effets depuis que le Marché les avaient assimilés ; ce qui semble se confirmer : peu après l’intervention, le dollar US a franchi la barre des 3.50 ILS avant de chuter à nouveau.

C’est dans ce contexte que le 1/03/2018 la banque Merrill Lynch a notamment recommandé d’investir sur le shekel.
Cette recommandation s’appuie notamment sur les performances macroéconomiques de l’Économie israélienne, mais aussi l’analyse de la politique d’intervention de la BCI sur le marché des devises.
Selon les analystes de la banque, la BCI ne met pas réellement les moyens pour endiguer la flambée du shekel ; de fait, ses interventions dépassent rarement le milliard de dollars US et jamais plus de 2 par mois.
Cette analyse est également partagée par les analystes de la Morgan Stanley qui pensent qu’aucune intervention agressive n’est à prévoir.

La BCI concède elle même qu’elle n’a pas les moyens de freiner la croissance du shekel d’où ses interventions ponctuelles pour corriger d’importantes distorsions.
Selon ses portes-paroles, cette politique ne pourra être jugée qu’au bout de plusieurs mois voire années ; pour rappel, elle est menée depuis 2008 et fait suite à la crise des subprimes.
Et de conclure : “il n’y a aucun changement dans notre politique d’intervention ; les données publiées au sujet de nos interventions le mois dernier, ainsi que les précédentes abondent en ce sens”.

Globes

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