TPE et PME

Selon le rapport annuel publié par le ministère de l’Économie et portant sur la bienveillance des banques à l’endroit de leurs clients, la Mizrahi-Tefahot propose les emprunts les moins chers au regard du risque de l’affectation des fonds, tandis que l’Hapoalim est à la traîne dans ce classement.

Les grandes enseignes bancaires ont passablement revu leurs volumes de prêts octroyés aux TPE (très petite entreprise) et PME (petites et moyennes entreprises) à la baisse.
Ce rapport est publié depuis 2018.

Selon le rapport annuel publié par le ministère de l’Économie et portant sur la bienveillance des banques à l’endroit de leurs clients pour l’année 2020, les banques Mizrahi-Tefahot et Mercantile seraient les banques les plus avenantes à l’endroit des TPE et PME.

Aux termes de ce même rapport, l’on constate que la banque Hapoalim qui caracolait en tête du rapport 2019, a largement chuté en 2020, atteignant la quatrième place et cédant par la même sa première place à la Mizrahi-Tefahot, banque qui propose les emprunts les moins chers au regard du risque de l’affectation des fonds.
En 2020, les banques Hapoalim et Leumi ont passablement revu leurs volumes de prêts octroyés aux TPE et PME à la baisse.

Mais que vérifie le rapport ?

  • La part du volume de prêt consacré aux TPE et PME sur l’ensemble de l’enveloppe ;
  • Le taux d’emprunt proposé aux TPE et PME en fonction du risque pris par la banque ;
  • Le bénéfice de la banque résultant des commissions bancaires facturées ;
  • La satisfaction des clients de ces mêmes banques.

En ressort que la Mizrahi-Tefahot décroche la note de 95, suivie de la banque Mercantile avec la note de 91.

La banque Leumi passe de la quatrième à la troisième place, grâce à la note de 85, tandis que la banque Hapoalim tombe à la quatrième place avec la note de 84.
À la cinquième place arrive la Benleumi avec un petit 80.
Enfin, et loin derrière la banque Discount passe pour le mauvais élève de la classe avec une note de 75.

Selon ce même classement, la part du volume total des financements accordés aux TPE et PME ayant un chiffre d’affaires annuel inférieur à 50 millions de shekels, a augmentés de 0.40 % entre 2019 et 2020, passant de 36.90 % à 37.30 %, tandis que la part des recettes perçues dans le cadre des intérêts facturés est passée de 4.20 % à 3.70 % pour les TPE et PME.

Ce dernier point s’explique notamment en raison du fait que dans le cadre des PGE – Prêts Garanties par l’État – octroyés aux professionnels, le taux d’emprunt avait été plafonné par une marge bancaire limitée à 1.50 %.

La part des prêts à risque (risque de défaut de paiement et d’impayés) octroyée aux TPE et PME a connu une légère augmentation, passant de 2.50 % en 2019 à 2.70 % en 2020.

Le représentant du syndicat des TPE et PME a réagi à ce rapport expliquant que “l’année écoulée fut le théâtre d’une implication gouvernementale ayant permis de maintenir un tissu économique, grâce au système de PGE qui a permis aux banques de soutenir les entreprises en dépit de la crise.

Pour autant, nous déplorons le fait qu’une certaine partie des banques, surtout les plus grandes ont revu leurs volumes de prêts octroyés aux TPE et PME à la baisse”.

Ce constat est d’ailleurs mis en lumière par un autre rapport dernièrement publié par ledit syndicat révélant que les TPE et PME n’avaient pas bénéficié des mêmes largesses bancaires que celles dont ont pu jouir les TGE.

Ainsi, la part des prêts octroyés aux entreprises dont le chiffre d’affaires annuel est inférieur à 2 millions de shekels a connu un net recul, à savoir 6 % soit 4.6 milliards de shekels en moins pour cette part des entreprises.

Même constat pour les indépendants, dont la part est également en nette recul entre 2019 et 2020.

Au total, la part des financements octroyés aux TPE et PME ne représente que 23 % d’un total annuel d’environ 986 milliards de prêts aux entreprises et indépendants octroyés en 2020.

Et la ministre de l’Économie et de l’Industrie de saluer ce rapport qui selon elle permet de faire progresser les TPE et PME, en faisant notamment prendre conscience aux banques en les mettant pour ce faire en concurrence, des progrès qu’il leur reste à réaliser dans ce domaine, les TPE et PME étant l’un des acteurs majeurs de la Croissance.

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