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Le 19/07/2021, l’USD et l’EUR se renforcent légèrement face à l’ILS, sans intervention de la BCI – Banque Centrale d’Israël.
Les investisseurs se repositionnent sur des investissements plus sûrs sur fond de crainte liée au variant Delta et manque de visibilité quant au devenir de l’Inflation.

Après une vague continue d’augmentation des prix aux États-Unis ayant entraîné un pic à la hausse historique des différents indices, la correction – tant attendue – est survenue, se faisant même ressentir au sein de la Bourse de Tel Aviv, et sur le marché des devises, réagissant en conséquence.

L’USD se renforce de 0.51 % face à l’ILS pour atteindre les 3.298 ILS, tandis que l’EUR grimpe de 0.18 % pour atteindre les 3.88 ILS.

Les chiffres de l’Inflation aux États-Unis publiés la semaine dernière ont amené Powell, actuel Gouverneur de la FED, à prendre la parole ; il estime que ces chiffres sont momentanés et devraient sous peu se stabiliser, une fois les échanges commerciaux revenus à leur vitesse de croisière.

Selon lui, dès que le goulot d’étranglement des importations/exportations se sera desserré, la pression sur les prix actuellement à la hausse devrait s’atténuer.

Semble pour autant que les investisseurs n’ont pas été convaincus par ce dernier à l’aune d’un nouveau variant du Coronavirus – la version delta – et d’un contexte inflationniste, les ayant amené à se positionner sur des valeurs plus sûres, notamment l’USD et les obligations américaines.

Tandis que les perspectives d’Inflation empêchaient il y a peu encore certains de se positionner sur ces valeurs, c’est paradoxalement cette dernière qui aujourd’hui les y amène.

De fait, et pour peu que l’Inflation se poursuive, la FED devra mettre fin à ses achats massifs d’obligations américaines ce qui en fera augmenter la rentabilité ; semble d’ailleurs que c’est le pari pris par les investisseurs.

Parallèlement à ce phénomène, la forte exposition des institutionnels israéliens aux marchés boursiers étrangers a conduit au cours de l’année écoulée à une forte corrélation entre les marchés boursiers mondiaux et le taux de change USD/ILS.

D’autre part, lorsque les marchés boursiers baissent, les établissements qui sont exposés aux marchés, y compris via le marché des produits dérivés, ont besoin d’augmenter les garanties et d’acheter des devises étrangères – ou du moins de ne pas les vendre – afin de réduire leur exposition.

Dans le même temps, les grands exportateurs équilibrent le tout à la faveur de transferts de devises.

Quid du devenir de l’ILS face à l’USD et l’EUR ?
Les facteurs structurels qui affectent et affecteront le shekel sont toujours présents, notamment les fortes exportations de services de haute technologie, la nécessité pour les institutions de couvrir « l’augmentation technique » de l’exposition au change lorsqu’il y a une tendance à la hausse des actions à l’étranger, les exportations de Gaz d’Israël, ainsi que les baisses attendues en matière de recettes perçues dans le cadre d’exportation d’énergies au cours des prochains trimestres.

Par ailleurs, comme constaté au cours des derniers mois, le renforcement de l’USD dans le monde s’observe également face au shekel.

Il convient de rappeler que la BCI – Banque Centrale d’Israël – achète des devises étrangères en volumes relativement importants (un premier objectif de 30 milliards d’USD pour 2021 a très vite été revu à la hausse), achats qui devraient diminuer au cours des prochains trimestres à la faveur de la reprise attendue des importations en Israël de matières premières.

Ces facteurs constituent un contrepoids aux facteurs structurels ayant causé le renforcement de l’ILS.

En définitive, certains acteurs du marché bancaire israélien estiment que l’ILS devrait se déprécier face à l’USD, notamment en 2022, tout en continuant en parallèle à se renforcer face aux principales devises, tel que l’EUR notamment.

D’autres, et dans le cadre d’un scénario pessimiste, considèrent qu’en cas d’affaiblissement de l’USD dans le monde, ce dernier se déprécierait également face à l’ILS ; peut être même dans des proportions plus importantes.
Le scénario le plus probable reste cependant un renforcement de l’USD dans le monde et face à l’ILS.

En parallèle, et à plus forte raison au regard de ces prévisions tablant sur un USD haussier, la Commission monétaire est unanime en matière de taux directeur et considère qu’il n’y a pas lieu de le réviser à la hausse, tout particulièrement au regard du réveil actuel de l’Économie israélienne ; à noter que la question du taux directeur divisait il y a peu encore ladite Commission.

Concernant l’inflation, la Commission s’est intéressée à la forte hausse de cette dernière aux États-Unis, concluant qu’une partie importante de la hausse des prix se concentre sur un nombre limité de composants de l’Indice.
Observant que l’Iinflation en Israël est beaucoup plus faible qu’aux États-Unis, elle estime qu’une flambée inflationniste n’est pas à craindre en Israël.

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