shekel

Suite à l’annonce du plan de sauvetage mis en place dans le cadre de la lutte contre la crise économique majeure des suites des mesures de confinement prises pour lutter contre le corona-virus, le shekel s’est renforcé de 1.20 % face au dollar et de 2 % supplémentaire face à l’EUR.
En parallèle, l’USD se renforce également par rapport à l’EUR.
Selon un rapport publié par la BCI, le renforcement de l’ILS est également à imputer à la chute de l’inflation.

Après avoir repris du poil de la bête face aux principales devises, l’ILS s’est vu dopé face à ces-dernières suite à l’annonce le 30/03/2020 par le gouvernement d’un plan de sauvetage inédit en Israël.
Ce plan de sauvetage a été mis en place afin de lutter contre les effets dévastateurs sur l’Économie prises dans le cadre de la lutte contre la pandémie qu’est le corona-virus ; au total, ce sont plus de 80 milliards de shekels qui seront réinjectés dans l’Économie, qu’il s’agisse de prêts aux entreprises, ou encore d’aides ponctuelles aux personnes âgées travaillant – généralement dans des emplois précaires – mais aussi aux indépendants.
Dès le 31/03/2020, les effets s’en sont fait ressentir : l’USD perdait 1.20 % face à l’ILS, pour atteindre le cours de 3.54 ILS et l’EUR perdait 2 % avec un cours à 3.83 ILS.
La livre Sterling perd quant à elle 1.30 % avec un cours à 4.39 ILS.
Pourtant, l’USD se renforce face aux autres devises, notamment l’EUR qui après une chute supplémentaire de 0.70 % est repassé sous la barre des 1.10 et atteint les 1.09 USD ; l’USD reste toutefois stable face à la Livre Sterling et s’échange à 1.24 USD.

Dans le dernier rapport de la BCI – Banque Centrale d’Israël – publié cette semaine (fin mars 2020), cette dernière met en lumière la vigueur de l’Économie et du Marché israélien lui ayant permis d’aborder la crise du conona-virus sous un meilleur angle que nombre d’autres pays occidentaux.
De fait, le PIB a crû de 3.50 % au cours de l’année 2019, croissance qui se maintient depuis 2017 à un taux annuel équivalent.
Il faut toutefois nuancer ces chiffres : en 2019, a tout de même été observé en Israël un ralentissement des exportations de produits dits classiques (industriels et marchandises) et ce en raison d’un ralentissement de l’Économie mondiale, et ce sont surtout les exportations de services et de Hi-Tech, conjugués à une augmentation continue de l’ILS qui ont permis de maintenir la croissance du PIB.

En matière d’Inflation, les résultats sont décevants avec un petit 0.60 % pour l’ensemble de l’année 2019, soit un ralentissement par rapport aux années précédentes et une inflation très en deçà des objectifs que s’étaient fixés la BCI, à savoir entre 1 et 3 %.
À noter que cette faible inflation a passablement contribué au renforcement de l’ILS face aux autres devises.
Le taux directeur est resté inchangé au cours de l’année 2019, à savoir 0.25 % ; cependant, il semble évident que la BCI devra abaisser ce-dernier.
Cette évidence est apparue fin juillet 2019 et la BCI tente depuis d’en repousser l’échéance.
Pourtant, et face à la crise économique majeure à laquelle les pays vont être confrontés des suites de la gestion sanitaire qu’à imposé le corona-virus, la relance passera obligatoirement par une baisse des taux.
D’ailleurs, semble que la FED a partiellement écouté Donald TRUMP en acceptant de passer en moins de 15 jours son taux directeur de 1.50 % à 0 % ; d’ailleurs, TRUMP appelle à des baises supplémentaires.
La baisse en Israël est donc imminente, et la BCI s’y est d’ailleurs préparée, notamment par l’achat massif de devises étrangères au cours du premier trimestre 2020.

Fin 2019, le déficit budgétaire atteignait les 3.70 % du PIB, soit 0.80 % du PIB de plus qu’en 2018.
Bien que l’augmentation de la courbe des dépenses publiques ait ralenti, force est de constater que leur volume a crû.
Ainsi, la baisse des taux d’imposition et l’augmentation des dépenses publiques ont accru le déficit structurel.
Un point positif : la dette publique a diminué d’un point courant 2019, pour atteindre les 59.90 % du PIB, et ce notamment en raison de l’augmentation du PIB nominal, mais aussi de l’appréciation du shekel.
Toutefois, la crise du corona-virus ne sera pas sans conséquence sur la dette publique et le déficit budgétaire ; tout laisse à penser que les taux d’imposition devraient prochainement augmenter pour y palier en partie.

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