EUR USD ILS

Au 8/11/2021 l’USD connaît une baisse supplémentaire de 0.40 % face à l’ILS ; l’EUR connaît un recul supplémentaire de 0.30 %.

La banque Lombard Odier : “la Banque Centrale d’Israël ne montre que de faibles signes quant à une intervention sur le marché des Changes – il y aura des interventions périodiques, mais moins importantes”.

Le shekel continue de se renforcer en ce début de semaine : l’USD s’est encore affaibli de 0.40 % avec un cours légèrement en dessous de 3.11 ILS, tandis que l’EUR passe sous la barre des 3.60 avec une chute supplémentaire de 0.30  % avec un cours à 3.59 ILS.

La BCI – Banque Centrale d’Israël – a publié le 7/11/2021 sa mise à jour mensuelle portant sur ses réserves de devises étrangères, publication dans laquelle l’actuel Gouverneur Amir Yaron a rappelé que : « Le rapport annonce la fin du plan d’acquisition de 30 milliards de dollars annoncé en janvier de cette année”.

Le shekel, comparé à un rouleau compresseur, que rien n’arrête … pour le moment !

Le montant exact de l’intervention de la banque depuis le début de l’année, aux termes du rapport, se chiffre à 30.05 milliards de dollars, arrêté au 27 octobre 2021 ; les informations sur l’activité en novembre n’ont bien sûr pas encore été publiées.

Lors de la conférence de presse donnée par le ministre des Finances mercredi dernier, le Gouverneur a déclaré que “le seuil de 30 milliards de dollars n’est pas un plafond aux interventions de la BCI sur le marché des Changes.

La BCI continue de mener sa politique en fonction de l’état de l’Économie et de la poursuite de l’activité économique. Nous examinons les évolutions du marché des changes, et nous ne serons pas indifférents aux changements qui ne sont pas conformes aux principes de base de l’Économie”.

Vasilius kydonakis, directeur de la stratégie Forex de la Banque Suisse Lombard Odier considère pour sa part que “la Banque Centrale d’Israël ne montre que de faibles signes quant à une intervention sur le marché des Changes”, avant de poursuivre sur le fait que “nous considérons le shekel comme l’une des monnaies avec les meilleures performances et nous l’apprécions d’autant plus en raison d’une saine balance des paiements du shekel et de sa valeur par rapport au dollar”.

“Durant le premier semestre 2021, les interventions de la BCI étaient régulières, avec une moyenne mensuelle de 4.2 milliards d’USD d’achats de devises, tandis que dès le second semestre ce montant est tombé en moyenne à 1 milliard d’USD. Tout laisse à penser que les interventions de la BCI devraient se poursuivre, tout en étant moins importantes que de par le passé”.

Le shekel, victime d’une économie stable et saine, attire les investisseurs étrangers.

De son côté, son homologue israélien officiant au sein de la banque Mizrahi-Tefahot précise que le shekel s’est dernièrement renforcé assez violemment et ce même face à des pays dont le taux directeur à pourtant été rehaussé, à l’instar de la Hongrie, du Chili, de la Corée du Sud, de la Tchéquie, de la nouvelle Zélande et de la Pologne, ou encore de pays ayant fait savoir leur intention de le réhausser (Royaume-Uni et Canada).

Un autre acteur majeur du système de la Finance israélien rappelle que la BCI a acquis pour environ 3.5 milliards de shekels de devises étrangères au cours du mois d’octobre, soit un total cumulé depuis le début de l’année de 80.5 milliards de shekels.

Il estime pour sa part que “bien que l’objectif de 30 milliards d’USD fixé en janvier 2021 ait déjà été atteint, la BCI devrait pour autant continuer de s’investir sur le marché des Devises”.

Par ailleurs, et en supposant que le taux de change reste au niveau actuel pour les six prochains mois, l’effet de l’appréciation de l’Inflation devrait s’élever à environ 0.30 % et se fera sentir dès novembre pour le secteur du tourisme israélien à l’étranger (environ 0.10 %) puis sur les autres secteurs par la suite.

De leur côté, l’Économiste en chef de la banque Leumi, ainsi que le stratège des taux, estiment que pour peu que la BCI s’ingère à nouveau sur le marché des Changes, et quel qu’en soit le véhicule, à savoir achats de devises ou de nouveaux outils financiers, elle le fera dans une démarche bien plus agressive, proactive, et dont le but sera de dévaluer le shekel.

Pour autant, ils estiment que dans le cas où la BCI se retirerait du marché des changes – ce qui nécessitera une explication du changement de politique – elle se devra de trouver des solutions alternatives au cours du shekel et ce à très court terme, ce qui pourrait avoir un effet modérateur sur le taux d’augmentation de l’indice des prix à la Consommation en Israël et pourrait par conséquent reporter la date de début du rehaussement du taux directeur de la BCI à un stade beaucoup plus tardif que la fin 2022.

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