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Selon une étude menée par l’Économiste gouvernementale les ventes d’appartements ont baissé de 30 % au cours du mois de mars 2020, avec seulement 6,600 ventes.

Les chiffres d’avril devraient être selon toute vraisemblance encore plus mauvais, en raison du confinement total décrété dans le cadre de la lutte menée pour endiguer l’expansion de la pandémie de Covid-19, mais également en raison des jours chômés pour motif religieux.

La Pandémie de Covid-19 aura fait payer un lourd tribut à tous les secteurs…et celui de l’immobilier israélien, pourtant l’un des secteurs porteurs de l’Économie nationale, n’aura pas été épargné.
Ainsi, et selon les chiffres publiés par l’Économiste gouvernementale, les ventes d’appartements ont baissé de 30 % au cours du mois de mars 2020, avec seulement 6,600 ventes, faisant de ce même mois l’un des pires mois en terme de ventes au cours des 20 dernières années, après la grogne populaire connue au cours de l’été 2011.
Pour comprendre l’ampleur du désastre, il convient de mettre ces chiffres en perspectives : il s’agît d’une baisse de 29 % du nombre de ventes par rapport à février 2020 et de 32 % par rapport à mars 2019.

Toutefois, ce mois de mars en berne pourrait très vite être éclipsé par les chiffres à venir d’avril 2020.

De fait, au cours des périodes de fêtes religieuses, à l’instar des célébrations des fêtes de Tishri ou encore de celles de Pessah (la Pâque Juive), des baisses des résultats économiques, ainsi que des transactions immobilières sont quasi-systématiquement enregistrées.

Or, avril 2020 fut non-seulement le mois au cours duquel fut célébrée la fête de Pessah, mais également celui du confinement total, théâtre de couvres-feu et d’interdictions de circuler.
Ce-dernier devrait donc être selon toute vraisemblance le mois historiquement le plus faible en matière de transactions immobilières.

Mais revenons au mois de mars 2020…
Le secteur ayant été le plus touché est celui des ventes de VEFA – Ventes en État Futur d’Achèvement – avec une baisse de 40 % comparativement à mars 2019.

Lorsque l’on s’appuie sur les transactions classiques, c’est à dire en ne prenant pas en compte les opérations immobilières faites dans le cadre de plans gouvernementaux, telles que celles dites de “prix ciblé” (appartements dont les prix très en deçà des prix du marché sont vendus dans le cadre d’une loterie soumise à de nombreux critères de participation), le nombre de ventes réalisées au cours du mois de mars 2020 tombent à 5,900 accusant une baisse de 27 % par rapport à mars 2019, soit le chiffre le plus bas depuis mai 2003 (en pleine seconde intifida), hormis périodes de fêtes religieuses.

Pour ce qui est des opérations dites de “prix ciblé” il n’est à ce stade pas clair si ces-dernières ont été annulées ou repoussées en raison du confinement ; de fait, elles ont baissé de 50 % avec seulement 700 signatures contre le double habituellement au cours des 12 derniers mois (mars 2019 – mars 2020).

Autre fait intéressant, celui des appartements neufs vendus avec possibilité de les occuper dès signature du contrat dont les ventes ont plus que doublé.
D’accoutumée, ils représentent moins de 10 % des ventes, or ils ont atteint au moins 20 % des ventes au cours du mois de mars 2020.

L’on explique notamment cette augmentation par un besoin de diminuer les risques de retards de livraison encourus en raison du confinement et du manque de visibilité de ses conséquences sur l’Économie et les importations, notamment de matériaux de construction.

Pour rappel, début mars, certains promoteurs témoignaient d’une potentielle pénurie de matériaux de construction à venir.
À noter que la proportion du nombre de transactions signées sur plans, permettant notamment de bénéficier d’une réduction à l’achat, n’a que peu baissé.

La période du confinement peu propice à l’investissement, seules 780 transactions furent réalisées par des investisseurs, soit une baisse de 33 % comparativement à mars 2019 et l’un des chiffres les plus bas depuis le début du 21ème siècle.

Dans ce domaine, l’un des frein majeur reste la ta taxe d’acquisition élevée oscillant entre 8 et 10 % ; différentes rumeurs font état d’une potentielle baisse, voire annulation de cette dernière, si bien qu’à ce stade, les investisseurs sont dans l’attente d’une potentielle décision gouvernementale en ce sens.

Parallèlement, ces-derniers ont vendu environ 1,500 logements au cours du mois de mars 2020, aggravant le phénomène débuté en 2016 des suites des mesures désastreuses mises en place par Moshé KAHLON – ancien ministre des Finances – ayant pour conséquence de réduire le parc immobilier disponible à la location et par la même de faire augmenter le prix moyen des baux.

Au total, ce parc a diminué de 23,000 logements disponibles à la location depuis 2016…

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