Mizrahi

La décision fera suite à une audition des Parties en présence et de leurs motivations.
L’ACI – Autorité de la Concurrence en Israël – s’oppose à la fusion entre la banque Mizrahi et la banque Igud et ce en dépit du fait que la BCI – Banque Centrale d’Israël – l’ait approuvée.
Dans le cas où la fusion n’aboutirait pas, certains des actionnaires seraient contraints de vendre leurs parts au sein de la banque Igoud.

L’ACI s’oppose à la fusion des banques Igoud et Mizrahi.
Au terme de nombreuses rumeurs et bruits de couloirs entendus ces-derniers mois au sujet de la position hostile de l’ACI à l’égard de cette fusion, elle a finalement officialisé sa position le 22/05/2018 en faisant savoir qu’elle n’autorisait pas la fusion.
Elle a toutefois convoqué les Parties en présence à venir s’expliquer sur leurs motivations dans les jours suivants cette décision.
En réaction, les actions de la banque Igoud ont clôturé avec une chute de 8.30 % à la bourse de Tel Aviv.

L’ACI convoque rarement les Parties dans ce genre de transaction.
Dans le passé, elle avait déjà convoqué les compagnies aériennes El-Al et Israir lorsqu’elle s’était opposé à leur fusion ; la convocation n’avait pas fait changé la position de l’ACI.
Toutefois, dans le cas de la fusion de New-Pharm et Supersal, la convocation avait fait changer l’ACI d’avis qui avait toutefois imposé des conditions à cette fusion.

Dans le cas présent l’ACI voit cette fusion d’un mauvais oeil.
Les Parties en présence devront donc s’armer d’arguments conséquents afin d’espérer faire changer l’ACI d’avis sur le devenir de la fusion.
En novembre 2017 la banque Mizrahi-Tefahot et le noyau de contrôle de la banque Igoud signaient un accord contractuel, dans le cadre duquel la Mizrahi-Tefahot devait racheter les actions des actionnaires de la banque Igoud pour un montant total oscillant entre 1.4 et 1.5 milliards de shekels.
Les décisionnaires qui devaient notamment vendre leurs parts détiennent à eux seuls 75 % du capital de la banque (2 personnes et 2 familles).

Plusieurs conditions ont été prévues à la réalisation de la transaction, telles que l’accord des régulateurs, mais également des accords avec les employés de la banque Igoud en vue d’améliorer leur efficacité au travail.
L’actuel Contrôleur des banques Hadva BAR, a soutenu au cours des derniers mois cette fusion qui devait selon elle être bénéfique pour la concurrence dans le secteur bancaire.
Aux antipodes de cette position, les ministres des Finances et de l’Économie se sont farouchement opposés à cette fusion.

Dans le cas où cette fusion avorterait, l’un des principaux actionnaires de la banque Igoud détenant 27.10 % du Capital serait contraint de vendre ses actions car il détient également des actions dans une compagnie d’assurance  ce que la régulation interdit.
En ce sens, ses actions sont détenus par un trust.
Dans cette hypothèse, la banque Igoud pourrait voir la valeur de ses actions chuter abruptement.
L’ACI a réagi en des termes laconiques “nous n’avons pour l’instant pris aucune décision”.

Ynet

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