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Suite à l’augmentation du taux directeur en Israël et sur fond de nouvelles hausses attendues prochainement aux États-Unis, ainsi qu’en Europe, l’USD se renforce dans le monde et particulièrement face au shekel, tandis que l’EUR est en perte de vitesse.

L’instabilité des marchés perdure et ce même durant les vacances et les différentes fêtes religieuses !

Sur fond de révision du taux directeur dernièrement révisé à la hausse par la BCI – Banque Centrale d’Israël – qui l’a passé de 0.10 à 0.35 %, et qui a déjà fait savoir qu’il sera encore plusieurs fois révisé à la hausse en 2022, l’EUR se déprécie face à l’USD, ainsi que face aux autres principales devises du monde.

Dans le même temps, le shekel s’est déprécié face à l’USD notamment en raison des hausses de taux d’intérêt attendues aux cours des semaines à venir, que ce soit aux États-Unis ou encore en Europe.

Actuellement en pleine chute face à la devise américaine, le shekel a perdu 1.20 % supplémentaires face à cette dernière le 18/04/2022 pour atteindre le cours de 3.2376, alors que le 14/04, l’USD avait causé quelques frayeurs aux marchés en passant à nouveau sous la barre des 3.20 %.

En parallèle, l’EUR s’affaiblit aussi bien face à l’USD, en passant sous la barre limite des 1.10 USD avec un cours à 1.0788 USD suite à une chute supplémentaire de 0.20 %, mais également sous la barre fatidique des 3.50 ILS : 3.493 ILS plus précisément le 19/04/2022, soit un cours similaire à celui du 14/04, début des célébrations de Pessah’ (la Pâques juive).

Cette faiblesse de l’EUR est principalement à imputer à la guerre opposant l’Ukraine à la Russie, conflit qui s’enlise et dont les sanctions économiques prises à l’encontre de la Russie ne sont pas sans conséquences pour les pays les ayant décrétées.

C’est d’ailleurs ce que semble confirmer les cours du Rouble qui se maintient au cours de 80 Roubles pour 1 USD, tandis qu’il se renforce légèrement face à l’EUR, qui à la faveur d’une augmentation de 0.20 %, atteint le cours de 85.15 roubles pour 1 EUR.

Cette guerre a également des conséquences sur les prévisions du FMI en termes de Croissance mondiale pour 2022, prévisions qui sont revues à 3.60 %, soit une baisse de 0.80 % par rapport aux précédentes faites en janvier 2022.

Les banques, ainsi que les institutionnels et les gestionnaires de Patrimoine, prévoient des hausses de taux directeurs et donc des taux d’emprunt au sein de la plupart des pays développés au cours des semaines à venir.

Il convient de rappeler qu’en matière de taux directeur, la FED (banque centrale étasunienne) et la BCI (Banque Centrale d’Israël) ont déjà augmenté leur taux directeur de 0.25 %, tandis que la banque d’Angleterre l’a augmenté à trois reprises, chaque fois de 0.25 %.

L’Inflation reste une interrogation dans ce domaine, cette dernière étant au plus haut depuis ces 41 dernières années aux États-Unis, avec une Inflation annuelle à 8.50 %, tandis qu’elle est de 7 % en Europe (plus haute Inflation atteinte depuis ces 30 dernières années).

De fait, le taux directeur étant l’un des leviers permettant de juguler l’Inflation, les banques centrales sont actuellement dans le doute quant au nombre de révisions nécessaires à la décélération de l’Inflation, mais également si ce seul levier suffira.

En Israël, l’Inflation se maintient à un taux de 3.50 % annuel et l’on estime qu’elle devrait augmenter dans un avenir proche sans toutefois atteindre les chiffres vertigineux des États-Unis ou encore de l’Europe.

Point positif pour l’Industrie israélienne : la baisse de l’ILS face à l’USD profite aux exportateurs, tout particulièrement les exportations dites classiques (fruits, légumes et produits) qui pâtissaient tout particulièrement de la vigueur du shekel, tandis que la Hi-Tech arrivait à tirer son épingle du jeu à la faveur d’une expertise lui permettant de conserver sa compétitivité en dépit d’un shekel fort.

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