shekel

Tandis qu’au début de la guerre, le Gouverneur de la Banque Centrale d’Israël envisageait la vente de 30 milliards de dollars pour empêcher l’effondrement du shekel, et qu’en octobre il avait vendu 8.2 milliards de dollars, la BCI a annoncé qu’elle n’avait pratiquement pas vendu de dollars en novembre.

En cause, la reprise du shekel, notamment au cours de la seconde moitié de novembre.

La BCI – Banque Centrale d’Israël – a annoncé le 7/12/2023 que ses soldes en devises étrangères à la fin novembre 2023 s’élevaient à 198,169 millions de dollars et qu’elle n’avait vendu au cours de ce même mois que 338 millions de dollars.

Pour rappel, une banque centrale peut créer de la demande sur sa devise en vendant une partie de ses réserves en devises étrangères.

Rappelons qu’au début de la guerre, la BCI envisageait un plan de vente de 30 milliards de dollars pour empêcher l’effondrement du shekel, tandis qu’elle avait déjà vendu 8.2 milliards de dollars en octobre afin d’empêcher un décrochage du shekel.

Et pour cause : l’EUR avait grimpé à plus de 4.30 ILS, tandis que l’USD passait la barre des 4 ILS.

Pour autant, le shekel a repris sa pente au cours du mois de novembre, notamment en raison du fait que le spectre d’un conflit global s’est éloigné, si bien que les interventions de la BCI au cours de ce même mois furent à la marge.

Au moment de l’écriture de ces lignes, l’EUR a cassé la barre fatidique des 4 ILS et s’échange aux alentours des 3.98 ILS, soit son cours le plus bas au cours des six derniers mois, tandis que l’USD est retombé à 3.70 ILS.

À noter que l’EUR est également en perte de vitesse face aux autres principales devises et ce en raison de la faiblesse des données économiques de l’un des pays du bloc européen.

Comme toujours, ce rebond du shekel fait des heureux, mais aussi des malheureux…

Les exportateurs pour leur part déplorent ce regain, rendant leurs exportations plus chères et donc moins compétitives, tandis que les importateurs, s’en réjouissent, le renforcement permettant à montant égal d’acheter plus de marchandises.

L’affaiblissement continu du dollar contribuera également à la réduction, voire à l’annulation complète, de la réduction fiscale sur le carburant, qui a déjà coûté au pays environ trois milliards de shekels au cours des 18 derniers mois.

À titre d’exemple, bien que relativement peu d’Israéliens partent à l’étranger pendant la guerre, ceux qui le font paieront leurs billets d’avion, leurs hôtels, leur location de voiture et leurs courses environ 10 % de moins qu’au début de la guerre.

Selon l’un des principaux économiste du marché des Changes, “l’afflux de devises dans le secteur industriel en raison de l’absence d’acheteurs importants, inonde le marché de devises et conduit au renforcement du shekel.

Étant donné que les facteurs fondamentaux de la dépréciation du shekel restent valables, le potentiel d’appréciation du shekel est limité.

L’activité en fin d’exercice, lorsque les organismes institutionnels effectuent des opérations de maquillage, contribue aux fluctuations des marchés des capitaux, un mouvement qui devrait s’accentuer à mesure que nous avançons dans la seconde quinzaine de décembre”.

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